Mohamed Sayah n’est plus 

Un grand militant s’en va

Un grand militant s’en va

La présidence de la République salue le haut sens patriotique et le militantisme sincère du défunt
Mohamed Sayah, ancien ministre de Bourguiba et l’une des figures les plus marquantes de la politique tunisienne, est décédé hier à l’âge de 85 ans.
Le défunt est né le 31 décembre 1933 à Bouhjar, dans le gouvernorat de Monastir.
Il entame sa carrière politique au Parti socialiste destourien (PSD) en devenant secrétaire général de la Jeunesse destourienne, puis directeur adjoint de l’administration centrale du parti. Il fut directeur du PSD de 1964 à 1969 et de 1973 à 1980.
Mohamed Sayeh occupa plusieurs postes ministériels de 1969 à 1987. Il a été, ainsi, ministre de l’Information (1969-1970), des Travaux publics (1971-1973), de la Jeunesse et des Sports (1973), ministre délégué auprès du Premier ministre (1973-1980), ministre de l’Habitat (1980-1983), de l’Equipement (1984-1987) et de l’Education (1987).
Il fut aussi ambassadeur de Tunisie en Italie, puis ambassadeur auprès de l’Office des Nations unies à Genève.
En 2013, Mohamed Sayah crée la Fondation Bourguiba, association dédiée à la personne et à l’œuvre du premier président de la République tunisienne.
De son côté, la présidence de la République a fait part, hier, du décès de Mohamed Sayah, homme politique et ancien ministre de Bourguiba.
La présidence de la République a salué le haut sens patriotique et le militantisme sincère du défunt, rappelant son inlassable dévouement pour la Tunisie et pour la défense de son invulnérabilité.
«Avec la disparition de Mohamed Sayah, la Tunisie perd un de ses valeureux enfants», lit-on dans un communiqué de la présidence de la République.
La présidence rend hommage à un homme qui a contribué à l’édification d’un Etat moderne. Toute sa vie durant, il a été l’un des plus fidèles collaborateurs du leader Habib Bourguiba et son historiographe, lit-on de même source.

La Presse Tunisie

La Fondation Ali Chaieb SCI Honore les lauréats du concours de Télécommunication

Bouraoui Ben Ali décoré de la médaille de l’aéronautique par la France

C’est entouré de sa famille et de ses amis, que le doyen des commandants de bord tunisiens, Bouraoui Ben Ali, a été décoré ce vendredi 12 janvier 2018, de la médaille française de l’Aéronautique, récompensant les mérites dans le domaine de l’aéronautique militaire et civil, dans les bureaux de l’ambassadeur de France à Tunis, Olivier Poivre d’Arvor.

 

Devenu premier pilote tunisien en 1949, Bouraoui Ben Ali deviendra instructeur avant d’intégrer la compagnie aérienne nationale, et de devenir ainsi le premier commandant de bord de Tunisair.

A la fin de sa carrière, comme l’a souligné l’ambassadeur de France, Olivier Poivre d’Arvor, Bouraoui Ben Ali a cumulé 13723 heures et 11 minutes de vol, il est également auteur du livre « Les ailes de l’homme », qui relate les premiers exploits de l’homme à la conquête du ciel.

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M.B.Z

La Tunisie sur la liste noire européenne: une décision grave et à lever au plus vite

On a été abasourdi ce mardi 5 décembre 2017 lorsque les ministres des finances européens ont rendu publique leur liste noire des paradis fiscaux. En effet, ce qu’on soupçonnait depuis quelques semaines s’est bien produit ! La Tunisie est bien sur cette liste aux côtés de juridictions connues pour être au cœur des circuits mondiaux d’évasion fiscale et de blanchiment d’argent et qui font l’objet de mise en garde et de poursuites de la part de la communauté internationale. Depuis, les questions ne cessent de fuser. Comment a-t-on pu faillir pour en arriver jusque-là ? Notre influence et notre lobbying sont-ils réduits à peau de chagrin pour permettre ces prises de décision aux conséquences graves sur notre pays ? Et, comment nos amis qui n’ont cessé d’exprimer leur soutien à notre transition démocratique et politique ont-ils pu finir par commettre l’irréparable ?

C’est la surprise, l’étonnement voire même la colère qui dominent auprès des différents acteurs politiques et économiques. Même si nous savions depuis le début de l’année, que l’UE avait commencé à examiner, sur la base des critères de l’OCDE, l’ensemble des pays pour définir sa propre liste noire, nous étions persuadés que notre pays ne pouvait figurer sur cette liste. N’avions-nous pas fait de la lutte contre l’évasion fiscale et le blanchiment d’argent nos priorités depuis quelques années ? Et, même si nous avons encore du chemin à faire à ce niveau, n’avions-nous pas reçu toutes les assurances de l’appui de nos partenaires européens particulièrement dans ce processus de transition politique et cette difficile marche vers la démocratie ?
En définitive, une série de défaillances, d’erreurs d’appréciation et une faible capacité d’actions sont à l’origine de ce fiasco.
Mais, derrière cet évènement majeur, il me semble que nous n’avons pas pris la mesure d’un changement majeur et d’une nouvelle détermination de la communauté internationale dans la lutte contre l’évasion fiscale et contre les paradis fiscaux.

Un changement de contexte majeur !
Probablement la lutte déterminée des pays démocratiques et des grandes institutions internationales contre l’évasion fiscale et les paradis fiscaux constituent l’un des développements majeurs de ces dernières années. En effet, la grande crise financière internationale de 2008 et 2009 a renforcé cette détermination. Ainsi la lutte contre ces phénomènes est devenue l’un des faits marquants de ces dernières années avec leurs lots de procédures et de mesures à mettre en place pour faire face à ce fléau. Par ailleurs, les exigences citoyennes et les pressions exercées par les associations de la société civile ont renforcé cette lutte.
Ce mouvement prendra de l’ampleur avec la montée du terrorisme et la conviction profonde, étayée par certaines enquêtes et rapports d’organismes comme le GAFI, sur les frontières poreuses entre les paradis fiscaux, le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. La détermination n’a été alors que plus grande et plus renforcée pour faire de la lutte contre l’évasion fiscale et les paradis fiscaux des « ennemis publics » de la démocratie.
Cette lutte implacable contre ces phénomènes est d’autant plus importante que les dernières fuites et les révélations, notamment les Panama papers, et plus récemment les Paradisepapers, ont montré leur ampleur et ont renforcé la pression citoyenne sur les gouvernements.
C’est probablement ce changement radical de contexte global et cette lutte implacable contre l’évasion fiscale et les paradis fiscaux que nous ne mesurons pas à sa juste valeur et qui explique probablement le fait que nous traitons ces questions comme du « business as usual ».
Mais, ce changement de politique s’est accompagné d’un élargissement du périmètre de l’évasion et de la définition des paradis fiscaux. Ainsi, ne sont plus considérés comme tels les territoires à faible fiscalité ou à système fiscal non transparent mais le sont aussi les pays qui refusent de coopérer avec d’autres pays.
Ainsi, le changement politique majeur et l’extension du périmètre expliquent les malentendus et les incompréhensions dans la gestion de la question de l’évasion fiscale. Mais, ces décisions ont des conséquences graves.

Des conséquences graves !
Certes, les ministres des Finances n’ont pas annoncé de mesures à prendre vis-à-vis des dix sept pays mais nous pouvons mentionner quatre conséquences importantes. La première concerne bien évidemment la réputation de notre pays sur les marchés internationaux qui est toujours un élément décisif dans les négociations internationales particulièrement dans les moments de crise. L’inclusion dans cette liste va entacher notre réputation et pourra avoir des conséquences sur notre notation.
La seconde conséquence concerne une possible suspension des aides européennes au cas où nous ne parviendrons pas à nous extirper au plus vite de cette liste à un moment où nous en avons le plus grand besoin.
La troisième conséquence est relative aux investisseurs étrangers qui rechignent à investir dans des pays qui se trouvent sur des listes noires des paradis fiscaux. Enfin, la dernière conséquence concerne les flux financiers et leur possible disruption du fait que les banques internationales s’interdisent d’avoir des échanges avec des banques dans les pays se trouvant dans les paradis fiscaux du fait des exigences en matière de conformité.
Ces conséquences expliquent la gravité de cette décision et l’urgence d’agir pour s’extirper de cette liste.

 Une urgence : nous extirper au plus vite de cette liste !
Aujourd’hui l’objectif doit être de sortir le plus vite possible de cette liste et cet objectif doit animer l’ensemble des acteurs politiques, économiques, sociaux et même les associations de la société civile. Une stratégie de sortie doit comprendre les éléments suivants. Le premier est de réaliser la gravité de cette situation et la nécessité de mettre tous les moyens pour s’en sortir au plus vite. La seconde est de sortir de la « théorie du complot » et de la victimisation et de comprendre qu’un travail technique important nous attend auquel nous devons nous atteler pour échapper à cette crise. Il ne faut pas croire que la résolution de cette crise sera une mince affaire. Au contraire, un important travail est à effectuer qui demande de l’abnégation et du sérieux et de la coordination avec nos partenaires. Enfin, une stratégie de lobbying et de pression est nécessaire auprès de notre partenaire pour faciliter le renversement de cette décision.
Notre classement dans cette liste noire vient au plus mauvais moment car notre transition économique connait les plus grandes difficultés et nos négociations avec nos partenaires battent de l’aile. Mais, cette crise nous donne l’occasion de revoir nos méthodes et nos pratiques et d’opérer les changements nécessaires pour sortir de ce tunnel et avancer dans notre transition économique.

Réalités

Le port d’Enfidha sera doté d’activités logistiques multiples

Retour aux sources?

 

Durant toute la dernière décennie, le recours à la médecine traditionnelle a connu un regain d’attention et d’intérêt un peu partout dans le monde. Les statistiques publiées par l’organisation mondiale de la santé (OMS) confirme cette tendance. En chine, 40% environ de l’ensemble des soins de santé relèvent de la médecine traditionnelle.

Au chili et en colombie,71% et 40% de la population ont recours, respectivement, à la médecine traditionelle et , en Inde,65% des ruraux utilisent l’ayurvéda et les plantes médicinales au niveau des soins de santé primaires. Dans les pays développés, les médecines traditionnelle, complémentaire et parallèle connaissent un succèss croissant. Ainsi, le pourcentage de la population ayant eu recours à ces médecines au moins une fois est de 48% en Australie, 31% en Belgique, 70% au Canada, 49% en France et 42% aux Etats-Unis d’Amérique.

Généralement, l’appel à la médecine traditionnelle ou parallèle se fait pour prévenir, traiter et améliorer la qualité de la vie. »Naturel » et « sans danger » sont les expressions utilisées généralement par les gens pour justifier leur recours à ce type de médecine. Ces dernières années, beaucoup de personnes sont devenues sceptiques et critiques envers les progrès médicaux et les médicaments.

Certains d’entre eux ont opté pour d’autres formes thérapeutiques, comme la biomédecine et la médecine traditionnelle. Un autre facteur est à signaler: le coût excessif de la médecine conventionnelle.

Traitement à l’ancienne

Un jour, Mounira a décidé de laisser tomber tous les médicaments inscrits par son médecin. Pour soulager ses douleurs, elle a fait appel à une vieille recette de sa grand-mère. »je trempe des clous de girofle légèrement broyés dans l’huile d’olive pendant quelques heures. J’applique cette solution sur la tête. Ce masques naturel apaise les douleurs. Je prends, également, des tisanes de romarin, de gingembre. Vraiment, je me sens mieux », confie la dame.

En cas d’infection de grippe, les médicaments son mon dernier recours. Je commence par des tisanes de thym, menthe , romarin, en plus d’une grosse cuillère d’huile d’olive et de miel. De même, dans une grande casserole, je fais bouillir du thym. La vapeur absorbée diminue le toux. Ce traitement à l’ancienne permet, également, de dégager le nez bouché », explique Fatma.

Pour diminuer le taux de son cholestérol, et en plus du médicament inscrit par son médecin, M.Sadok, la soixantaine, prend régulièrement le vinaigre de cidre. »Le matin à jeun, je bois un grand verre d’eau qui contient une cuillère à café de vinaigre de cidre. Cette habitude m’a permis de baisser mon cholestérol », explique-t-il.

S.H

Définition et champ lexical de la médecine traditionnelle

L’organisation mondiale de la santé (OMS) a donné en 2000, dans les « principes méthodologiques généraux pour la recherche et l’évaluation de la médecine traditionnelle », les définitions de tous les mots liés à la médecine traditionnelle.

Ainsi , la médecine traditionnelle est la somme totale des connaissances, compétences et pratiques qui reposent sur les théories, croyances et expériences propres à une culture et qui sont utilisées pour maintenir les êtres humains en bonne santé ainsi que pour prévenir, diagnostiquer, traiter et guérir des maladies physiques et mentales.

Pour ce qui est des médicaments à base de plantes, l’OMS souligne dans son rapport de 2000 qu’il s’agit de produits médicinaux finis qui contiennent comme principes actifs exclusivement des plantes(parties aériennes ou souterraines ), d’autres matières végétales ou des associations de plantes, à l’état brut ou sous forme de préparations. Ces préparations à base de plantes comprennent les matières végétales en fragments ou en poudre, les extraits, teintures et huiles grasses, dont la production fait intervenir des opérations de fractionnement, de purification, de concentration ou d’autre procédés physiques ou biologiques. Elles comprennent également des préparations obtenues en faisant macérer ou chauffer des matières végétales dans des boissons alcoolisées et/ou du miel, ou dans d’autre matières.

En ce qui concerne les produits finis à base de plantes, le même rapport parle de préparations obtenues à l’aide d’une ou de plusieurs plantes.

Quand plus d’une plante intervient dans la composition, on peut parler de mélanges. Les produits finis et les mélanges peuvent contenir, outre les principes actifs, des excipients. Toutes fois, si l’on y a associé des principes actifs chimiquement définis, notamment des composés synthétiques et / ou des consultants chimiquement définis, isolés de plantes, ces produits ne sont pas considérés comme des médicaments à base de plantes.

De ce fait, les médicaments à base de plantes comprennent des plantes, des matières végétales, des préparations à base des plantes et des produits finis qui contiennent comme principes actifs des parties de plantes, d’autre matières végétales ou des associations de plantes. Par utilisation traditionnelle , on entend une utilisation de fort longue date de ces médicaments à base de plantes dont l’innocuités et l’efficacité ont été bien établies et qui sont même agréés par certaines autorités nationales.

Une autre définition a été donnée dans ce rapport. On parle, notamment, de l’activité thérapeutique et des principes actifs. Par activités thérapeutique, on entend la prévention, le diagnostic et le traitement de maladies physiques et psychiques, l’amélioration d’états pathologiques, ainsi que le changement bénéfiques d’un état physique ou mental.

Pour ce qui est des principes actifs, il s’agit de principes qui ont une activité thérapeutique. Quand ils sont connus il convient d’en normaliser le dosage si l’on dispose de méthodes analytiques appropriées. Dans les cas ou’ il n’est pas possible d’identifier les différent principes actifs, la préparation peut être considérée comme formant un seul principe actif.

S.H

Source:OMS

LA PRESSE DE TUNISIE

Notre fondation valorise les réussites: Des acquis incontestables

La dynamique créée par l’ancien ministre de l’Education, Néji Jalloul, avait certes entraîné une vaste polémique.Son travail ne pouvait laisser indifférent.

L’Etat consacre 40 millions de dinars pour la restauration et l’hébergement en faveur de plusieurs milliers d’élèves.Rien que pour la restauration,353.000 élèves de tous les niveaux profitent de ces prestations.

A cet effet,ce sont près de 2.453 restaurants scolaires qui assurent des repas à environ 262.000 écoliers et à 91.000 autres collégiens et lycéens dans 333 internats et dans 117 établissements ayant adopté le régime de demi-pension.

En parallèle, le ministère de l’Education vient de construire deux nouveaux internats à Mahdia et Jendouba d’un montant de 2.5 millions de dinars.De plus, deux nouveaux établissements ont instauré un régime de demi-pension (1 million de dinars).Dans ce même contexte, il a été procédé à la création de 45 restaurants scolaires d’environ 3 millions de dinars ainsi qu’à l’extension de 3 internats à raison de 1.5 million de dinars et l’entretien de 6 autres pour une valeur de 3.2 millions de dinars.

c’est l’infrastructure au niveau du primaire qui bénéficie de dépenses, puisque 24 millions de dinars sur les 40 consentis à la restauration et l’hébergement lui sont consacrés, tandis que les autres niveaux disposent de 16 millions seulement, dont 7 millions sous forme de bourses scolaires au profit de 60.000 élèves.

Vers un repas de qualité

9000 cuisiniers ont également, suivi des formations dans les écoles hôtelières afin d’être à même de fournir un repas de haut niveau.

D’autre part, des véhicules isothermiques ont été acquis pour assurer le transport des aliments en toute sécurités .

Poursuivant dans le même ordre d’idée, deux restaurants pilotes ont été créés à Nadhour (gouvernorat de zaghouan) et Amdoun (gouvernorat de Béja) dans le but d’en généraliser l’expérience. Ces deux projets ont coûté 3 millions de dinars.

L’autre expérience consiste dans le lancement de 150 « fermes pédagogiques ».

L’objectif étant de parvenir à en réaliser un millier dans le cadre de la stratégie de l’économie solidaire et la contribution au développement durable.

 

A.CHRAIET

LA PRESSE  DE TUNISIE

La fondation Ali Chaieb pour les sciences , la culture et l’information organise: L’olympiade B.S.B

La fondation Ali Chaieb organise à la mémoire du feu Bechir Salem Belkhiria (B.S.B), une manifestation culturelle répartie en 2 étapes:

1ere étape: épreuve écrite sur le génie et l’esprit innovant de B.S.B.

Ce concours:

-est ouvert aux élèves de 3 éme et 4 éme année secondaire de la ville de JEMMEL et des villes voisines.

-aura lieu au lycée de JEMMEL le 28/10/2017 ( à 15heure).

-son sujet se rapporte à des extraits du livre de référence : »B.S.B, le défi permanent. »

Ce contenu est disponible sur le site de la fondation:www.culture.com.tn

ainsi que dans les établissements concernés.

2 éme étape: elle est consacré à:

-La proclamation des résultats du concours, en présence des élèves candidats.

-La lecture de la meilleure copie d’élève.

-La présentation d’une conférence sur le génie de B.S.B par un expert.

-La distribution des prix pour tous les élèves candidats présents.

Des prix en espèce allant de 50D à 300D pour les élèves les mieux classés.

-La date et le lieu de la 2 éme étape seront fixés ultérieurement.

 

HABIB BOURGUIBA Jr. NOTRE HISTOIRE Entretien avec Mohamed Kerrou

 

 

Ma famille:

D’abord, je ne commencerai pas par mon père.Je me dois d’emblée de préciser que la vie, justement, ne m’a pas toujours permis de connaître ces relations habituelles d’un fils à son père.

je n’ai pas toujours eu droit aux rapports que j’aurais souhaité avoir avec le mien. J’ai plutôt le sentiment d’avoir vécu dans une famille sans père; raison pour laquelle il m’est même arrivé de déclarer que j’avais vécu »en orphelin d’un père encore vivant »

(« yatim w baba hay »). Et c’est ainsi que je m’explique le sentiment que ce sont mes oncles, et notamment Mohamed et Mahmoud, qui ont pris tant d’importance pour moi.

M.K:Revenons justement à l’autre pilier de la famille:

Votre mère.

Ma mère était une femme d’honneur , une femme de devoir, une femme qui n’a jamais abandonné, une femme sûre et gaie de caractère.Son comportement, réputé austère, dénotait une forme de rigueur et non de rigidité… Bien qu’étant Française, elle a bravé le commandant De Guerin du Cayla, commissaire du gouvernement devant le Tribunal militaire de Tunis, en lui déclarant qu’à le voir agir avec tant de zèle haineux,

elle avait honte d’être Française. Elle n’a jamais cessé de soutenir mon père, et la cause nationale tunisienne qu’il défendait était devenue sienne.

Pour moi ,ma mère était une grande amie, toujours présente. Sa force de caractère lui a permis de remplir le vide laissé par l’absence de mon père. Elle, elle était toujours là.