l’autorité de l’état, un pilier dans la construction de la démocratie

Dans les pays développés, la démocratie protège les libertés et les droits: liberté d’opinion et d’expression, droits social, économique et politique. Elle favorise, ainsi le développement intégral car implique les citoyens dans leur propre développement.

Chez nous, les tunisiens vivent, dans leur majorité, après le tournant historique de la révolution, une grande déception qui s’explique par la dégradation de leur pouvoir d’achat et de la qualité de leur environnement, ainsi que la régression des acquis sociaux. Ils sont, ainsi, amenés à déduire que la démocratie est responsable de l’état de crise de pays. La démocratie serait -elle contre productive, chez nous en Tunisie?

On parle, souvent, de transition démocratique, dans notre pays. Cela ne veut pas dire qu’on est passé d’un régime autoritaire à un régime démocratique.

La transition démocratique ne signifie pas le passage de 0% démocratie à 100% démocratie. Il ne s’agit pas de la loi « du tout ou rien »; mais il s’agit de l’entrée du pays dans une voie, un processus , un apprentissage qui débouche sur l’objectif ultime:l’état démocratique

Une 1 ère mise au point s’impose:

Les problèmes actuels du pays ne sont pas nés de l’exercice démocratique mais sont liés à la transition vers la démocratie. Les régressions de tout genre constatées lors de cette transition s’expliquent , surtout , par la détérioration des valeurs. Les tunisiens ne se sont pas rebellés , seulement , contre la privation ,  l’injustice et les inégalités , mais ils ont aggravé des déficits déjà préexistants, au niveau du travail ( baisse de la production et de la productivité) au niveau du comportement citoyen (augmentation des agressions contre l’environnement , contre le bien public et privé) au niveau des relations sociales (augmentation de la criminalité , des incivilités).

une 2 eme mise au point s’impose:

Si la transition démocratique traine en longueur ou même se bloque , la situation pourrait devenir très grave.Il convient , donc d’éviter cet échec probable et de réussir la transition démocratique .

Il s’agit d’accélérer l’apprentissage de la démocratie et d’optimaliser son exercice. Aristote disait:  » les choses que nous apprenons , c’est en les faisant que nous les apprenons « . Ce travail doit se faire sur 2 plans:

au niveau de l’état et au niveau de la société  .

-au niveau de l’état: l’état doit instaurer son autorité pour mériter l’appellation état de droit .

Cela se traduit par:

le respect des impératifs de la constitution ( mise en place des institutions constitutionnelles, concrétisation de la décentralisation).

La mise en œuvre de la bonne gouvernance.

La gestion du domaine public doit viser la justice et la justesse pour garantir l’intérêt national.

L’application rigoureuse de la loi pour sévir contre ceux qui portent atteinte à l’autorité de l’état et aux droits de leurs concitoyens.

-Au niveau de la société . l’adhésion à la culture démocratique doit concerner toutes les générations et doit constituer une préoccupation primordiale dans les domaines de l’éducation , de la formation , des activités culturelles et sportives .

Cette culture est fondée sur l’association des valeurs de droit et des valeurs de devoirs par exemple:

Liberté et suprématie de la loi.

réussite et mérite.

interet particuler et interet général.

Esprit critique et responsabilité.

Rachid ABROUG

 

 

 

 

 

 

 

 

1 Commentaire

    • Najiba Regaïeg sur 31 octobre 2017 à 22 h 06 min
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    Bonsoir Si Rachid. Je pense que l’Etat renvoie à toute la Nation (société comprise). Ceux qui gouvernent font aussi partie de cette même société. Si j’ai bien compris, la distinction que vous faites renvoie à la distinction entre l’appareil gouvernant et la société civile. Distinction très pertinente et utile à faire! Merci pour ce bel éclaircissement!

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